La dépression

La dépression est définie comme un trouble psychique affectant négativement l’humeur, l’estime de soi, ainsi que le plaisir et l’intérêt général envers l’environnement extérieur. Les facteurs sociaux, professionnels, environnementaux (climatiques par exemple) sont généralement mis en cause dans la survenance d’une dépression, bien qu’aucune théorie n’ait pu être prouvée scientifiquement à ce jour. En effet, nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau, deux individus pouvant réagir de manière différente face à un contexte particulier, et ce pour d’innombrables raisons (culturelles, éducatives, spirituelles, hormonales, etc.).

Si on explique difficilement la dépression, elle est tout aussi complexe à diagnostiquer, sa caractérisation se faisant au travers d’un interrogatoire subjectif. Pour pallier à cela, le test DSM (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders) dont la dernière version date de 2013, s’est démocratisé au cours de vastes opérations de sensibilisation à l’échelle mondiale. Ce test est composé d’une série de 9 critères; si au moins 5 sont avérés, alors la présence pathologique de dépression est confirmée chez la personne étudiée.

Ces critères sont :

  • Humeur dépressive
  • Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir
  • Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime
  • Insomnie ou hypersomnie
  • Agitation ou ralentissement psychomoteur
  • Fatigue ou perte d’énergie
  • Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
  • Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision
  • Pensées de mort récurrentes

Cette méthode a permis une homogénéisation des diagnostics entre professionnels, mais reste cependant controversée, surtout depuis sa mise à disposition au grand public…


Evolution et enjeux

Les chiffres et statistiques de cet article proviennent de données de l’OMS et l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé).

Depuis des années, les grands groupes pharmaceutiques militent activement dans la lutte contre la dépression par la communication, la promotion et la diffusion massive de tests et de traitements en finançant laboratoires, matériel, campagnes de publicité, etc. Démocratisé, le terme “dépression” autrefois réservé aux malades des hôpitaux psychiatriques, s’est ainsi largement libéralisé et avec l’arrivée du test DSM, les diagnostics de dépression et les prescriptions de traitements pour la traiter ont doublé dans les pays de l’OCDE entre 2000 et 2011 sans que l’on puisse prouver que le nombre de dépressifs « réels » ait augmenté dans les mêmes proportions. Dans le langage courant on en parle d’ailleurs souvent à tort, dès lors que l’on observe chez une personne (ou soi-même) une baisse d’entrain.

Alors que dans les années 50 la dépression affectait 6% de la population, on estime aujourd’hui :

  • En France – 20 % des Français de 15 à 75 ans ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie
  • Aux Etats-Unis – 1 femme sur 4 entre 30 ans et 50 ans est sous antidépresseurs
  • Dans le Monde – 1 personne sur 6 est atteinte de dépression durant les 30 premières années de sa vie

Véritable mal du siècle, la dépression serait ainsi le 2e trouble clinique le plus invalidant dans le Monde.

Mais au vu d’une efficacité médicamenteuse restant à prouver et de tels enjeux économiques, la légèreté de diagnostic menant à de tels chiffres est mise en question…

Plus grave : il en est de même pour la minimalisation des risques liés aux traitements, dont seuls les avantages potentiels sont mis en avant. A tel point que l’on parle aujourd’hui de promotion de la maladie et ce même au niveau de l’OMS, dont le budget Recherche dépend en partie de l’importance du fléau étudié (le budget alloué est proportionnel au nombre de dépressifs diagnostiqués comme tels). Dans ce contexte, la médicalisation de la tristesse et du mal-être se fait-elle plus que nécessaire ? Au risque de créer de nouvelles souffrances ?


Vision de la MTC

Une personne plonge dans un bassin et se laisse couler.
Une fois au fond, deux possibilités s’offrent à elle :

  • mobiliser ses forces et se propulser à la surface
  • trop faible pour en sortir, attendre de l’aide

Lorsqu’un enfant nait, il subit les aléas émotionnels de ses parents, avant d’adopter à l’âge de 3 ans le caractère définitif qu’il aura choisi. Il grandira en fonction de repères familiaux, sociaux, environnementaux alors que son évolution se fera au gré de l’environnement dans lequel il est : amis, école, travail, etc. Ce conditionnement émotionnel laissera en lui une empreinte forte, qu’il transmettra à son tour à ses enfants, évoluant au gré de ce même héritage.

La vie d’une personne est ainsi conditionnée par la perception de son entourage à son égard, lui dictant qui elle est, ou qui elle est censée devenir dès son plus jeune âge. Un jour, celle-ci réalise qu’elle a accompli des choses dont elle était supposée être incapable, ou des évènements qui sont simplement en contradiction avec son conditionnement, sa “prédestinée”, ses convictions les plus intimes… Causant ainsi une perturbation psychologique, et modifiant son propre point de vue sur elle-même et son identité, qui passe soudainement d’un état A à un état B.

La différence représentée par le passage d’une étape à l’autre via la déchirure de cet habit d’apparat est la dépression. Un choc se déclenche chez la personne qui prend conscience d’une nouvelle réalité qui émerge.

Cette phase de perturbation ne devient problématique que si elle perdure dans le temps, la personne ne pouvant supporter le poids d’une remise en question trop importante. Il en résulte alors une absence de Joie, causant l’apparition de Tristesse et le développement de Peurs rendant alors tout mouvement (voire toute expression) impossible !

Bien loin de la vision “classique” négative et pathologique de nos sociétés, une dépression est pourtant bien un évènement positif de la vie, qu’il convient de vivre pleinement pour la gérer sereinement et s’épanouir au gré de l’évolution personnelle. A l’heure où il convient d’être socialement reconnu, performant, heureux, et sous le regard d’une société toujours plus individualiste, le danger est de laisser la Peur (de lâcher prise) interférer avec le mouvement perpétuel de l’équilibre dynamique, loi immuable et inhérente aux 5 éléments de la théorie taoïste.

Les enseignements de la MTC nous offrent des solutions naturelles et adaptées pour accompagner au mieux ces phases délicates de changement qui rythment nos journées, nos années, notre vie, dans le respect du Corps et de l’Esprit (Cf. Shen Zen, section “Soins“).

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