D’un point de vue biologique, on parle de stress quand un organisme doit réagir à des stimuli externes. Véritables « mini traumatismes », ces agressions déclenchent alors des mécanismes primaires de survie. Chez l’Homme, cette adaptation se fait au fil de sa vie, dès lors qu’il doit gérer de nouvelles contraintes. Celles-ci peuvent être : ponctuelles ou récurrentes, personnelles ou professionnelles, physiques ou mentales/émotionnelles, attendues ou accidentelles, etc.
Le stress au travail en est l’exemple le plus courant. Mais il ne faut pas négliger le stress de certaines situations familiales, scolaires, émotionnelles que nous pouvons traverser au quotidien, dès l’enfance. Le phénomène nous concerne tous, quel que soit l’âge et le sexe.
Il provoque des réactions physiologiques :
Ce réflexe inconscient de survie de l’organisme nous place temporairement dans un état d’alerte, avec une attention et une réactivité accrue. C’est un processus « normal », naturel, sain. Le stress devient néfaste quand il perdure dans le temps, empêchant tout repos de l’organisme qui le subit. On parle alors de « stress chronique » ; la situation stressante est tenace, irrésolue en quelques sortes.
Mais comment faire la différence ? A partir de quel moment peut-on dire d’un stress qu’il s’est chronicisé ?
Du fait de nos vécus, personnalités et sensibilités différentes, nous ne sommes pas tous égaux face au stress. Certains semblent moins affectés que d’autres par l’exposition aux stimuli (sonores ou visuels par exemple). Ces écarts de ressenti confèrent au stress une subjectivité qui rend sa mesurabilité complexe (et fait d’ailleurs l’objet d’études).
Cela dit, cette différence de résistance au stress n’en altère pas pour autant la réalité ! Et l’impact sur le Corps par l’Esprit qui subit ce stress n’est qu’une simple question de temps… Un employé qui décide d’ignorer l’apparition d’eczéma ou de troubles du sommeil (par exemple) s’exposera d’avantage à un risque de « burnout » (épuisement professionnel) ou de dépression !
Souvent on ne réalise la gravité d’une situation que quand elle devient « ingérable » avec le sentiment d’être aculé, submergé, et incapable de gérer une énième épreuve perçue comme insurmontable. Il en résulte alors les symptômes :
L’exposition au stress est d’autant plus importante avec les nouvelles technologies. Smartphones, tablettes, haut débit, réseaux sociaux, etc. Cette hyper connectivité induit l’omniprésence de stimuli, contraignants pour l’Esprit ainsi aliéné du matin au soir.
Le temps dont nous disposons en une journée se heurte aux flots d’informations toujours plus grands. L’hyperactivité est valorisée, et il devient compliqué de s’accorder le repos nécessaire. L’obsession du temps qui passe nous pousse à la course à l’efficacité, même en dehors du travail ; l’Esprit hyperactif cogite en permanence, et ne sait plus « ne rien faire ». Ces phases de « vide » sont pourtant primordiales pour se déconnecter – littéralement – d’un quotidien effréné. La tension est partout et prend la forme d’appels, mails, SMS, notifications. Sans parler de l’impact des écrans sur nos yeux ou des ondes sur notre cerveau…
Le stress est ainsi rentré dans les habitudes, et son caractère universel en fait aujourd’hui la cause première des arrêts et accidents du travail dans le Monde.
Même s’il est difficile de s’isoler du monde, ou modifier son quotidien (du moins pour la partie professionnelle, soyons réalistes…), il est tout à fait possible de l’adapter pour une meilleure gestion du stress afin d’en limiter les effets. Et pas besoin d’attendre les vacances pour se sentir revivre quelques semaines chaque année…
« N’est de stress que celui que l’on s’impose soi-même »
En définitive, le stress est avant tout une question de ressenti. Si les réactions immédiates aux stimuli sont naturelles, laisser mon Esprit puis mon Corps être envahis par la tension ne tient qu’à moi. Outre la pratique régulière d’un sport, une alimentation équilibrée, la limitation des écrans le soir, les outils de la MTC nous permettent de lutter efficacement contre le stress.